
Artiste-peintre, dessinatrice et enseignante
Née en 1982, dans le Doubs, à Hérimoncourt, je vis et travaille depuis plus de vingt ans en Bourgogne, aux portes du Morvan.
Créatrice de l’Atelier du Faubourg (Autun, Saône et Loire), lieu d’apprentissage de la peinture et du dessin, je partage mon temps entre enseignement et création personnelle.
Si je me dis autodidacte, c’est parce que je me suis formée hors des cadres scolaires et le plus souvent seule.
Après avoir reçu, très jeune, quelques leçons élémentaires dans deux ateliers, l’un consacré à la peinture à l’huile et au dessin, l’autre à l’aquarelle, j’ai appliqué, année après année, une méthode somme toute classique : copie d’après les maîtres, travail sur le motif, exploration de toutes les techniques possibles… jusqu’à ce qu’émerge un langage qui me soit propre.
Avec l’âge adulte, m’est venu le goût de la narration et du paysage, à présent fil conducteur de ma recherche.
Depuis toujours, j’emploie indifféremment plusieurs techniques picturales avec toutefois une préférence pour l’huile, l’aquarelle, l’encre et la pierre noire.
DISTINCTIONS :
Lauréate du Prix de dessin Pierre David-Weill 2021, Académie des Beaux-arts de Paris : mention du jury.

DÉMARCHE ARTISTIQUE
Je suis avant tout partisane de l’art figuratif, formidable conteur d’histoires à la portée de tous les publics.
J’ai à cœur que mes images puissent être « lues », soit comme les morceaux d’un récit, soit comme la vision d’un univers, et qu’elles offrent à celui ou celle qui les regarde la liberté d’imaginer ce qui est hors du cadre, de rêver de ce qui s’est passé avant la scène et de ce qui se passera après.
J’aime les images qui parlent aux sens, qui évoquent plus qu’elles n’expliquent.
Parce que je me sens moins concernée par le procédé que par l’image elle-même, je ne laisse pas le médium se substituer au sujet, et me place de ce fait dans une démarche de représentation figurative. Pour autant, cette dernière ne s’inscrit pas dans le champ du réalisme brut.
C’est la vie sensorielle qui m’intéresse, son mystère et sa poésie.
Je dessine et peins donc « entre les lignes », afin que chacun-e ait le choix de son histoire et puisse s’impliquer comme il-elle le souhaite. La narration reste ainsi souvent en suspens…
Ce que je cherche à générer à travers mes peintures et mes dessins est la sensation d’un espace-temps légèrement décalé ou la vision d’un univers parallèle, proche du rêve et de la fantasmagorie. Les mondes que je crée sont irréels et pourtant, ils pourraient exister quelque part, dans un passé lointain ou dans un futur encore inconnu.
Si corps et nature sont si intimement liés dans mon travail, c’est parce qu’ils sont pour moi des lieux d’universalité et d’éternité et parce que la plupart de mes images naissent d’une sensation physique.
Les scènes que je fabrique sont des « paysages » ou des « climats intérieurs », mon panorama intime en quelque sorte.
Qu’ils soient visibles ou physiquement absents, les corps des vivants et des disparus habitent ou hantent la nature que je représente : corps des humains, corps des animaux et corps des plantes… ils sont l’esprit des forêts que je dessine.
Quant aux techniques variées que j’emploie, seules ou en mélange – huile, aquarelle, encres, pierre noire, fusain, crayons de couleur, brou de noix, pastels secs, technique aux trois crayons – elles me permettent d’ouvrir au maximum les possibilités de représentation et participent de l’esprit et du sens que je souhaite donner à mes sujets.
Le médium est au service de la scène : j’utilise l’outil le plus pratique ou le plus approprié, celui qui donnera au thème la capacité de s’incarner et lui conférera l’effet de mystère et d’intemporalité que je recherche.